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William Earl Johns et tous les Peter Cheyney, ce dernier sans bien tout comprendre d’ailleurs, avant de m’absorber plus tard, dans Alexandre Dumas et Honoré de Balzac.

La plongée dans le temps

Dès que l’Histoire m’a été enseignée je me suis passionné pour cette matière car elle est un mode de compréhension particulièrement riche en exemples et en aventures. Or, les mouvements de l’Histoire se répètent - l’Histoire ne meurt pas, elle tousse. Par exemple, la religion a toujours été une excuse pour prendre le pouvoir. Au 16ème siècle les guerres de religion en France entre catholiques et protestants étaient, pour les ambitieux et les puissants, surtout un moyen de prendre le pouvoir en se cachant derrière des dogmes et le faux argument de Dieu le veut ! L’homme fait dire à Dieu ce qu’il veut entendre.

La simple observation montre qu’il n’existe pas de grandes différences entre le 16ème siècle en France et ce qui se passe au moyen orient aujourd’hui.

Quand nous étions à Guise, mon frère et moi, nous n’étions pas simplement en vacances mais nous venions aussi faire une incursion dans le passé. Non seulement nous allions nous promener au fort de Guise, berceau de la fameuse famille catholique éponyme opposée à la reine Catherine de Médicis et responsable occulte du massacre de la Saint Barthélémy le 24 août 1572, mais on ne pouvait se déplacer en ville sans tomber sur Camille Desmoulins dont la statue trônait au centre de la place d’Armes. Ce tribun exalté était représenté avec le bras droit tenant un rameau d’olivier symbolisant la paix !

Inscrit à la bibliothèque municipale, je lisais beaucoup et écoutais aussi ma grand-mère me dire qu’elle avait connu dans sa seule vie deux vitesses absolues : celle du cheval et celle de l’homme allant dans l’espace...