PAGE 149

… jusque dans les cours de récréation. Cette bataille a sonné le glas de la présence française en Indochine. On le sentait et on le savait, en se rendant compte que l’histoire toussait encore. Comme la bataille de Waterloo a été le signal de la fin de l’empire de Napoléon, Diên Biên Phu a été la bataille décisive de la fin de l’empire français en Asie.

L’historique

En trois mois, entre le 5 février et le 7 mai 1954, cette bataille perdue change le cours de la guerre. La suite des événements décrit par étapes une agonie annoncée.

En novembre 1953 la France installe un point de fixation à Diên Biên Phu, au nord du pays, dans l’esprit de la “stratégie du hérisson” qui focalise les forces et permet à partir de cette base de contrôler la région. Trois mois plus tard, le 5 février, l’en- cerclement de Diên Biên Phu par le Vietminh est achevé. Le 9 mars, lors du débat sur l’Indochine à l’Assemblée nationale, Pierre Mendès France se prononce en faveur de négociations directes avec le Vietminh. Le 13 mars l’assaut du Vietminh commence. Le 3 avril des renforts de troupes françaises sont parachutés sur la cuvette. Le 23 avril la prise de l’aérodrome est achevée. Le Vietminh est à 600 mètres du poste de com- mandement du général de Castries. Le 7 mai : la capitulation française est ordonnée par l’État-Major au récemment nommé général de Castries.

L’incompréhension

Toute bataille nécessite une explication. Comment com- prendre que des soldats aguerris et bien équipés puissent être défaits par des paysans sans équipement et sans formation ? Nos informations et les actualités au cinéma en France…