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Affiche du STO en 1943

Mon frère va préparer avec mon père son entrée en sixième au lycée de Lille. Mais je ne les vois que de temps à autre à Mouvaux où je dois faire la sieste, ce dont j’ai horreur car je veux tout le temps jouer !

Le couvre-feu et les Allemands

Un soir Maman me ramène en vélo après le couvre-feu. Je suis assis derrière elle sur un siège d’enfant. Sur la route, deux soldats allemands l’arrêtent en bloquant le chemin. Je suis impressionné par la chaîne en argent et la plaque que porte l’homme casqué qui lui parle brutalement. Sous le casque, on ne voit pas ses yeux. La conversation est brève mais Maman, après avoir présenté ses papiers, sort de cette situation inquiète. Le langage de cet homme est incompréhensible et son ton guttural me fige. Je n’ai pas peur mais pourquoi nous a-t-il arrêtés ?