Assez malingre et plus petit que les autres, souvent malade, je suis assez grognon et les autres passent leur temps à se moquer de moi. Je me sens seul, exclu de leur groupe et surtout victime des plaisanteries qu’ils font à mon détriment. Je garde de ces réunions dans le jardin de Mons-en-Barœul, quand les cousins viennent jouer, un sentiment de gêne et de honte, et surtout, d’injustice. Un après-midi de soleil devant la roseraie qui orne le parterre, je me vois accusé à tort pour des fleurs cassées par un ballon égaré. Je crie et n’arrive pas à expliquer que je ne suis pas l’auteur du forfait. Les mots ne me viennent pas à la bouche tant la colère me paralyse. Les quolibets des cousins et cousines me mettent en rage. Ma mère vient alors de la cuisine en courant et pour me calmer me jette au visage un gant de toilette mouillé... L’injustice de ce moment me taraude encore !
Mariage de mon oncle Rémy Dumoutier : mon frère Daniel et ma cousine Nicole au fond, devant eux mon cousin Philippe Chaval et ma cousine Françoise Libbrecht. Étant le plus petit, je suis au premier rang avec, à ma droite, ma cousine Dominique Chaval et à ma gauche, une jolie petite fille inconnue.