LETTRE A ALEXANDRA-PARTIE 2
Les mots qui suivent sont une partie de ce que je veux écrire sur ma vie et surtout sur Soft cette femme qui fut mon grand amour au-delà de tout ce que l’on peut imaginer. Certes j’ai aimé follement ta Maman, cette femme qui t’a donné le jour ainsi qu’à ta sœur Héloïse. Mais avec le recul je crois que nous étions tombés amoureux l’un de l’autre, mais tomber amoureux c’est aimer l’autre à travers soi-même. Cela dure trente mois et dans cet intervalle on a le temps de se marier et de faire un enfant.
Aimer c’est autre chose : aimer c’est tout donner sans réserve. C’est la chanson de Brel : « Devenir l’ombre de ton ombre, l’ombre de ton chien » ...
On peut donc être amoureux plusieurs fois dans sa vie mais aimer c’est un cadeau du ciel qui irradie votre vie à tout jamais et touche au divin.
Ce sont ces lignes que je voudrais que tu lises. Tu es la première personne à qui je confie ces phrases qui sont sans détour et les plus authentiques possible sur cette histoire d’amour qui n’est pas terminée et qui dépasse la mort. Nous vivons en France, pays de liberté ! Nous pouvons vivre des moments intenses où le romantisme reste l’apanage de ceux qui aiment.
Je me faisais la réflexion tout à l’heure en sortant Gustave, le labrador blanc que tu as choisi pour aider à la guérison de Flor, qu’en dehors de Mamma Maman, tu étais la femme que j’ai aimé le plus longtemps dans ma vie. En effet en dehors de ma mère, l’amour pour les femmes que j’ai rencontrées n’a jamais duré aussi longtemps, y compris les trente années de vie commune avec Soft.
Et l’amour d’un père ne demande rien. Il ne demande pas de réciprocité. Il y a échange de tendresse et de sollicitude, mais sans autre attente. Le soleil qui réchauffe les planètes ne leur demande rien. Il envoie ses rayons et cela suffit.
Les crises entre parents et enfants ne peuvent pas persister si le dialogue est maintenu. La jalousie est absente. Certes tu as des sœurs que j’aime également car chacune est aimée pour ce qu’elle est et non pas en fonction …