…elle ne peut être maniée facilement tant ce lieu est exigu... Il est plus logique de l’atteindre ainsi car il est immobilisé par les murs proches. Enfin ce sont des spadassins qui l’attaquent, pas des nobles qui auraient, au nom de l’honneur, refusé de participer à une telle infamie.
Le roi qui avait décidé de la mort de son rival depuis long- temps, était caché derrière les courtines du lit de sa chambre. Il le bouscule du pied et dit : “il est plus grand mort que vivant ! ”. Plus tard, en annonçant à sa mère souffrante Catherine de Médicis, qui loge en dessous de la chambre du roi et s’étonne du bruit qu’elle a entendu, Henri III lui dit : “Je suis enfin roi”. Les deux phrases du souverain peuvent revêtir plusieurs sens car si l’horreur du meurtre a dépassé les années, il reste une tache indélébile sur ce roi qui par ailleurs aura été un souverain assez avisé, en ayant dirigé le royaume de France au mieux au milieu des tempêtes, et les Guise étaient de dangereux fauteurs de trouble.
D’ailleurs non content de faire assassiner Henri le chef de guerre, Henri III, le lendemain, fait exécuter son frère Louis de Guise, archevêque et cardinal de Lorraine, par six hommes à coup de hallebardes. Les corps des deux frères n’ont pas de sépulture et sont brûlés. Leurs cendres sont jetées dans la Loire. La vengeance ne s’arrête pas là car le même jour sont arrêtés la mère des deux victimes, Anne, et Charles, le fils du duc.