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L’arme à la maison

Le troisième repose sur une caractéristique de la société suisse où chaque homme en âge de se battre possède son arme militaire et ses munitions chez lui dans un coffre avec sa tenue. À tout moment il doit pouvoir être mobilisé et occuper le poste qui lui a été dévolu. Chaque année, il doit accomplir une période d’entraînement de deux semaines avec son unité jusqu’au moment où l’âge le conduit à la retraite et encore, son arme lui appartenant, il la garde chez lui, au cas où ?

Le propriétaire du chalet où nous résidons nous montre un jour son coffre et sa tenue militaire ainsi que son fusil mitrailleur gigantesque, il assure un poste capital dans sa section d’infanterie de montagne. A partir de ce jour-là, tous les enfants apeurés le regardent avec des yeux admiratifs.

Bien souvent depuis, je me suis demandé si les Français avaient eu, comme les Suisses, leur arme du service militaire chez eux, combien de révolutions ils auraient fomentées ? Les trois historiques 1789, 1840, 1848 auraient été précédées ou suivies de tellement d’autres...

Ma première aventure amoureuse, le placard

Le quatrième souvenir est une découverte et pas des moindres... Il me laisse des traces indélébiles car il s’agit du sexe d’une fille ! Bigre !

Greta, ou Ursula, a mon âge. Elle est blonde et porte de jolies tresses. Elle est Allemande et parfois nous sommes à côté l’un de l’autre dans la classe de dessin. Nous essayons de communiquer mais ce sont les gestes et les sourires qui servent de langage. Elle est jolie, souriante et décidée. Un beau jour, mettant un doigt sur ses lèvres, elle me prend par la main et m’entraine dans une chambre isolée et ouvre un grand placard vide (voilà pourquoi depuis je ne peux ouvrir un placard sans…