Le stylo à bille
Le second souvenir est une nouveauté. C’est dans ce pays moderne que je découvre le stylo à bille, qui vient d’être inventé. Comment est-ce possible d’écrire avec un crayon possédant une bille qui, roulant sur elle-même, entraîne l’encre et ne bave pas ? Nous en avons reçu en cadeau chacun un, mon frère et moi, et nous avons étonné toute la famille en les montrant à notre retour. Par la suite, il sera interdit à l’école. Nous ne pouvons plus faire de pleins ni de déliés si chers à nos maîtres qui nous prescrivaient l’usage de la plume « Gauloise » ou de la « Sergent major ».
La sergent major
Je préfère la Gauloise un peu plus large et plus souple qui s’écrase facilement et accentue sans effort les pleins, même si elle bave parfois ce qui ruine la page. La Sergent major est plus étroite et surtout plus rigide. D’ailleurs mon père qui m’avait appris à écrire à Guise, préférait la Gauloise.