LE CHARBON EST ÉGALEMENT NOIR ! QUANT À MOI JE SUIS COMPLÈTEMENT NOIR AUSSI !
C’est à ce moment que la séquence devient absolument surréaliste. Dans notre cave, je suis dans l’obscurité infinie. Avec ma pelle je tente en vain de remplir les deux seaux qui obstinément changent de place et s’échappent dès que j’approche à tâtons de leur ouverture. Donc avec ma main gauche je cherche l’entrée du seau puis de la droite je plonge la pelle dans les boulets qui sont friables et se cassent en faisant de la poussière. En relevant ma pelle une partie du contenu s’échappe immanquablement et si j’arrive à entrer la pelle dans l’ouverture, allez comprendre pourquoi, la moitié du charbon retombe par terre... Évidemment en faisant encore un maxi- mum de poussière !
Bref je mets plusieurs dizaines de minutes à mettre quelques pelletées dans les deux seaux. Puis je tente de quitter la cave en tenant les seaux ensemble pour passer dans le couloir étroit. Je me cogne plusieurs fois contre les murs et ce qui devait arriver, arrive, je tombe en répandant une partie du peu de charbon si péniblement amassé... Ce que je ne comprends pas c’est pourquoi la poussière noire obstrue ma vision ! Même avec la minuterie qui fonctionne enfin, le couloir est totalement opaque. Je ne trouve pas la sortie. J’erre dans un labyrinthe hostile avec des seaux à moitié vides et du charbon partout répandu sur le sol...
Enfin libéré, je monte à pied jusqu’au deuxième étage car l’ascenseur est parti en vacances. Il est allé rejoindre les anges de Noël sur ses petites ailes hi hi ! Quand reviendra-t-il ? Nul ne le sait hi hi ! Je tambourine sur la porte mais il reste sourd ! C’est un ascenseur divin maintenant hi hi ! C’est à vous que je parle ma sœur ! Tout solécisme en parlant vous irrite mais vous en faites- vous d’étranges en conduite ». Et toi aussi mon petit ascenseur tu te conduis bien mal hi hi !