…importantes de l’écrit. De surcroît je ne devais pas être trop mauvais en latin puisque le lycée m’avait inscrit d’office aux épreuves de thème latin au Concours Général. J’y avais rejoint mon très bon copain de classe Jean Claude Denis qui était assez performant en version latine. Je me souviens encore des cinq heures où nous avions ahané sur des textes, lui d’Ovide et moi, de Victor Hugo... Essayez donc de versifier en alexandrins en latin en plaçant correctement les hémistiches ? Malgré ces notes et cette distinction, car j’avais obtenu le premier accessit de thème latin, j’échouai à l’écrit de juin au bac, et Michelle n’y est pas étrangère. Les notes de l’année n’avaient aucune importance, seules celles des épreuves comptaient. C’est ainsi que les anxieux et les malades les jours d’examens pouvaient échouer alors qu’ils étaient de bons élèves. Mes notes ne furent pas suffisantes pour que je puisse le décrocher du premier coup. Mais j’avais la possibilité de revenir en septembre pour passer l’oral. Parfois on devait redoubler et en moyenne 10% des élèves étaient dans ce cas.
Vexé mais résolu, je m’enfermai à Guise et travaillai dans la petite chambre du haut, à l’écart devant une table étroite face à la fenêtre suffisamment haute pour que je ne puisse pas être distrait par le spectacle de la rue. J’avais établi un programme d’enfer. Sept heures : lever. Huit heures, à ma table jusqu’à midi. Une heure de travail par matière avec une récréation de cinq minutes entre chaque session. Le matin les langues, l’après- midi les autres matières. Déjeuner à midi pile. Retour à la table à 13h30 jusqu’à 17 heures. Heure de la fin du labeur. Passons à la détente. Promenade jusqu’au cimetière. Puis lecture et dîner et vingt heures - sommeil. Le dimanche arrêt des réjouissances pour aller chercher parfois des champignons après la pluie avec ma grand-mère. Mais le matin grand-messe de onze heures pour écouter le doyen...
J’eus mon bac première partie en septembre avec mention assez bien.