Or, je découvrirai plus tard qu’il en est de même sur un autre plan, mais cette fois assez imprévisible, car il s’agit de la finance ! On constate lorsqu’on les analyse, que le bilan est un tableau et le compte de résultats, un film ! J’utiliserai à l’envi cette comparaison tableau et film assez amusante et plutôt insolite, dès 1990, devant mes élèves en Finances internationales à l’Université Robert Schuman de Strasbourg. Tout est possible en ce vaste monde ! Comme un nul en maths qui devient professeur d’économie par exemple...
La distribution des prix de 1952
Cette année-là, j‘ai 12 ans. Je reviens avec les félicitations du conseil de discipline pour les trois trimestres et nanti de nombreux livres venant de la distribution des prix. J’en ai tellement que j’ai des difficultés pour les ramener tous à la maison. Ni mon père ni ma mère ne sont venus pour assister à la cérémonie qui est impressionnante et tellement attendue par les élèves qui, toute l’année sont en compétition. Nous attendons tous ce jour de gloire ou de déshonneur. La cérémonie se déroule dans la grande salle du lycée. Les familles sont invitées et je me souviens avoir entendu des réflexions de la part des parents qui s’étonnent de me voir seul parmi tous mes camarades de classe.
On est appelé sur la scène et on reçoit tour à tour les livres de premier prix et de second prix ou un document pour les accessits. Mais les prix sont distribués par matière. On est appelé nominativement et on entend le premier prix de Latin est attribué à ... suit le nom de l’élève et son prénom. On se lève et on reçoit le livre de la main du directeur debout et on aime le regard du professeur qui vous dit un mot en souriant. On va se rasseoir puis, pour un autre prix on doit se relever et revenir sur la scène avec le même cérémonial ! Je dois recevoir probablement des prix dans les matières que je préfère, le français, le latin, l’histoire, la géographie, l’anglais, l’espagnol et le…