… d’évasion. Ceux-ci permettent à des volontaires qui veulent rejoindre la France Libre, résistants et aviateurs anglais évadés, ainsi qu’à des familles juives, de passer dans l’autre zone. Il en est de même à la frontière espagnole où la liberté attend les réfugiés car le gouvernement espagnol n’a pas obtempéré aux demandes d’Hitler.
C’est le cas de l’un des rescapés de la Shoah que j’ai inter- rogé en 2008, qui dès ses dix ans, l’âge de mon frère alors, est devenu guetteur et passeur de familles juives, la nuit depuis son village d’Hagetmau dans les Landes. Il est seul au monde, ses parents ont été arrêtés à Paris et envoyés à Auschwitz, et un voisin charitable a réussi à le faire accepter dans une ferme où il est devenu berger. C’est son instituteur qui est le chef de réseau et ils ont pu sauver de nombreux réfugiés sans jamais être pris par les patrouilles allemandes !
Le tableau consacré à cet homme généreux devenu un ami, montre sa maison à Nice et les réfugiés passant dans la nuit la frontière salvatrice (Cf. http://rescapesdelashoah.org/, compte-rendu de Bernard Hejblum).
Deuxième étape, 12 novembre 1942 - septembre 1943
Par réaction au débarquement allié en Afrique du Nord du 11 novembre 1942, le lendemain les Allemands franchissent la ligne de démarcation et envahissent la zone libre. L’Italie, profitant de cette invasion, décide d’occuper la zone qu’elle convoitait, ce qui conduit à l’extension de la zone d’occupation italienne. Toute la France est alors occupée.