…la coutume, lorsqu’on invite une personnalité, est de mettre à sa disposition le soir dans son lit, une sœur et un frère. Henri III a goûté alors aux deux et préféré le frère.
Le premier groupe de mignons se compose de personnes un peu plus âgées que le Roi. Il s’agit des mentors de la jeunesse : René de Villequier, Louis de Bérenger, sieur du Guast, ou encore Roger Ier de Bellegarde.
Le deuxième groupe rassemble des compagnons qui ont le même âge ou sont plus jeunes que le roi et Henri III les connaît puisque la plupart ont combattu avec lui dans de nombreuses batailles. Les mignons sont non seulement des courtisans à l’humeur ombrageuse, mais aussi des guerriers et des fines lames, aimant tout aussi bien les femmes. C’est le cas d’Entragues, Caylus, Maugiron (1560-1578), Saint-Mégrin, Livarot, Saint-Sulpice, Saint-Luc, Schombert ou encore Souvré, Gramont Dinteville et d’O, dont j’ai pu admirer le château élégant entouré d’un parc somptueux en Normandie, près de Bagnoles de l’Orne.
Le duel historique des mignons - 3 contre 3
Le 27 avril 1578 un duel opposa trois mignons contre trois autres parce que Caylus avait surpris Entraigues sortant de la chambre d’une de ses maîtresses. Dans ce duel à l’épée et à la dague, près de la Tournelle, cinq d’entre eux moururent.
Caylus ayant comme témoins Maugiron et Livarot, s’opposa à Entraigues qui a pour témoins Riberac et Schombert. Ce sont les deux témoins Riberac et Maugiron, qui entamèrent le duel. Ribérac s’enferra lui-même sur l’épée de Maugiron blessé à mort. Seul Entraigues sortit vivant de ce duel. Le roi inconsolable fit faire des bracelets des cheveux des combattants et les porta jusqu’à la fin de ses jours.