Les faits
Un peu après minuit, des bombes explosent à Alger. Dans l’Aurès, l’instituteur français Monnerot et un caïd local sont abattus par des inconnus. Il s’agit officiellement d’une flambée de banditisme, mais cette vague d’attentats, on l’apprendra plus tard qu’il y en a eu 70, marque le début d’une longue et douloureuse épreuve pour la France. Épreuve que nous ne comprenons pas encore. Il s’agit dès le départ d’une véritable insurrection et non pas de méfaits et de crimes de bandits comme on veut nous le faire croire. Tout a été parfaitement préparé et le coup d’envoi d’une telle conjonction d’attentats a une résonance internationale appuyée par une proclamation au peuple algérien, lancée depuis la radio du Caire par le FLN qui se donne pour but l’indépendance nationale.
Pourtant les autorités avaient été informées à temps dès 1953, puisque le directeur de la sûreté d’Alger, Jean Vaujour, avait averti le ministre de l’intérieur de l’époque de l’imminence d’un mouvement important et peut-être d’attentats avec des bombes. Le ministre en question a donné ordre d’arrêter les insurgés, un peu tard, le 2 novembre. Ce ministre était un certain François Mitterrand.
Le 10 octobre, le CRUA (Comité révolutionnaire d’unité et d’action) décide de déclencher l’insurrection armée.
Le 1er Novembre la Toussaint rouge, avec 70 attentats, déclenche l’insurrection.
Le 12 novembre : à l’Assemblée, Pierre Mendès France affirme qu’il défendra l’Algérie française (« l’Algérie, c’est la France »).
Le 9 décembre : les autorités tunisiennes et françaises annoncent que 2 514 fellaghas ont rendu les armes.