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Le 22 décembre : une opération de police est menée contre les nationalistes en Algérie et en France. Elle aboutit à l’arrestation de 150 membres du FLN.

Avant la fin de l’année, le gouvernement autorise le déploie- ment de l’armée, en appui des forces de gendarmerie et de police déjà déployées. 50 000 soldats sont rapidement envoyés sur place. Il s’agit encore de militaires de carrière revenus d’Indochine mais le contingent sera rappelé par la suite.

Toute notre génération est concernée, car le service militaire existe encore et il est obligatoire (il sera « suspendu » par Jacques Chirac en 1997). Le contingent et même les réservistes seront progressivement appelés. Mes camarades de classe partiront se battre dans les Aurès et plusieurs mourront et seront suppliciés lorsqu’ils seront pris par les « rebelles ». Cette guerre durera huit ans. J’aurai 22 ans quand elle sera terminée. Être étudiant sursitaire m’empêchera de partir en Algérie. A partir de mes 17 ans, je suivrai la préparation militaire supérieure, après avoir suivi la préparation militaire élémentaire pour être officier. Mon grand-père m’a probablement sauvé la vie en m’envoyant à Sciences Po en 1959. Je ne serais pas allé patrouiller sur le mur à Berlin, ma famille de quatre enfants était encore loin dans les limbes et mon premier tableau itou.