Tous les prisonniers (y compris les blessés « légers », selon les critères établis par le Vietminh) vont marcher à travers jungle et montagnes sur une distance de 700 km, pour rejoindre les camps, situés aux confins de la frontière chinoise.
On entend des hommes se battre en chantant La Marseillaise. Lorsqu’on sollicite les blessés pour retourner au combat — faute de combattants valides —, il y en a qui se relèvent en titubant et vont se battre.
Une relation enregistrée du général Giap, le vainqueur de Diên Biên Phu, donne l’explication de la victoire hélas logique des forces du Vietminh sur les troupes françaises.
On nous montre en Indochine, des soldats français avec du matériel, des véhicules blindés, des avions, des canons et tout nous est conté pour nous faire croire que l’ordre français règne avec le consentement de la population.
Cette bataille a sonné le glas de la présence française en Indochine. On le sentait et on le savait, en se rendant compte que l’histoire toussait encore.
Mais de tous les évènements de cette année 1954, le plus triste, le plus héroïque, le plus invraisemblable et le plus incompréhensible est l’épisode de Diên Biên Phu.